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mardi 1er décembre 2009
Meeting unitaire du 1er décembre
En 2007, 622 salariés ont
péri dans un accident du travail, presque deux par jour. Sur les 720
150 accidents avec arrêts enregistrés, 46 426 ont entraîné une
incapacité permanente. La plupart des accidents proviennent des
métiers d’exécution.
Vendredi 13 novembre, l’amendement
visant à soumettre à l’impôt sur le revenu les indemnités
journalières versées aux victimes d’accident du travail a
finalement été adopté à l’Assemblée Nationale. Une mesure
proposée par le président du groupe UMP, Jean-François Copé, avec
le soutien du président de la République, du premier ministre, du
ministre du budget. Une mesure injuste, inacceptable, obscène, votée
« au nom de l’équité » !
Elle rapportera 150 millions
d’euros. La défiscalisation des heures supplémentaires en coûte
4 milliards. Les niches fiscales exonèrent 70 milliards d’euros.
Sur les 11 milliards d’euros par an de réduction d’impôt
décidés par le gouvernement, 70 % profitent aux 20 % des foyers les
plus aisés.
Après les suicides à France Telecom et
ailleurs, voici la réponse du gouvernement aux salariés qui
subissent des conditions de travail toujours plus dégradées.
Par
notre protestation collective, il est encore possible d’empêcher
le vote de ce texte. Le Sénat l’examine le 7 décembre. Les
accidentés du travail sont les premières victimes de l’organisation
du travail. Les privilèges fiscaux sont ailleurs ! Contre cette «
France de demain » façon Nicolas Sarkozy, qui s’en prend
systématiquement aux plus vulnérables, il est temps d’agir. Et de
gagner.
Contre la mesure annoncée qui vise à taxer les indemnités des accidentés du travail
Il y a
quelque chose d’obscène dans la mesure annoncée qui vise à taxer
les indemnités des accidentés du travail. C’est s’en prendre
aux salariés dans leur chair. Alors que, subordonnés à
l’employeur, ils viennent d’être brutalement vulnérabilisés
par un accident survenu au travail.
Alors qu’ils ne touchent
déjà que 80 % puis 60 % du salaire journalier de base.
Alors
qu’ils sont frappés par les franchises médicales et les
déremboursements.
Alors que, très souvent, leur avenir est
devenu incertain du fait du handicap qu’ils subissent.
La
justice serait, au contraire, que les accidentés touchent davantage
que la totalité de leur salaire, à titre de réparation.
Ne pas
imposer jusque-là les indemnités journalières des accidentés du
travail n'était qu'une frêle compensation.
La supprimer serait
scandaleux. D'autant que le total des accidents du travail vient
d’augmenter de 0,4 % depuis 2 ans. Et que les suicides à cause du
travail, et pas seulement à France Télécom, ne sont pas reconnus
légalement comme des accidents.
Il faudrait aller exactement dans
la voie inverse et mieux prévenir, protéger, réparer les accidents
et les victimes. Car il y a 2 morts par jour au travail dans le seul
secteur privé, 16 % de plus entre 2006 et 2008. On dénombre 720 150
accidents du travail avec arrêt par an, 46 436 accidents avec
incapacité permanente, 37 millions de journées d’indemnisation
AT. Les rapports officiels reconnaissent, d'autre part, que le
chiffre de 43 832 maladies professionnelles, avec 8, 7 millions de
journées d’IT, est largement sous-déclaré.
Ce sont des
chiffres? Non, ce sont des vies. Des dizaines de milliers de vie que
l'organisation du travail brise.
Nous appelons à la mobilisation
pour réagir, alerter, rassembler tous celles et ceux qui sont
scandalisé-e-s, de façon à faire reculer, catégoriquement, cette
mesure inique, intolérable, inhumaine.
Premiers
signataires :
Pouria Amirshahi (Secr Nat du PS)
Nathalie
Arthaud (Lutte Ouvrière)
Clémentine Autain
(Fédération Alt soc et ecol)
François Autain (sénateur de
Loire-Atlantique, PG)
Olivier Besancenot (NPA)
Gérard Berthiot
(1er VP Région Champagne-Ardenne PS)
Eric Beynel (porte-parole
solidaire)
Michel Bianco (Collectif le travail tue…)
Martine
Billard (députée écologiste)
Jean-Jacques Boislaroussie
(Alt)
Luc Boltanski (sociologue EHESS)
Gilles Caron (F.O.
Banques)
Leila Chaibi (exécutif NPA)
Jean-Christophe
Cambadélis (Secr. Nat du PS)
Annick Coupé (Solidaires)
Claude
Debons (secr nat PG)
Sandra Demarcq (executif NPA)
Gérard
Filoche (CN PS, inspecteur du travail)
Jacqueline Fraysse (députée
PCF 92)
Laurent Garrouste (juriste du travail)
Razzy Hamadi
(Secr Nat du PS)
Benoit Hamon (Porte-parole du PS).
Charles
Hoareau (CGT Marseille)
Michel Husson (économiste)
Régis
Juanico (député PS, Loire, Trésorier national du PS)
Bernard
Lacroix (professeur de science politique, membre de l'Institut
Universitaire de France)
Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière)
Pierre
Laurent (coordinateur national du PCF)
Frédéric Lebaron
(professeur de sociologie, membre de l'Institut Universitaire de
France)
Hervé Le Fiblec (BN Snes-Fsu)
Marie-Noelle
Lienemann (ancien ministre du logement, députée européen)
Noël
Mamère (Député Les Verts)
Philippe Marliére
(Universitaire)
Caroline Mécary (Fondation Copernic)
Jean-Luc
Mélenchon (Parti de Gauche)
Catherine Mills (économiste
spécialiste de la protection sociale)
Roland Muzeau (député
PCF)
Corinne
Nativel (politologue et angliciste, Snesup)
Willy Pelletier
(Fondation Copernic)
Christian Picquet (Gauche unitaire)
Jean-Baptiste
Prévost (président de l'Unef)
Violaine Roussel (professeur de
sociologie, université Paris VIII)
Jean-Claude
Sandrier (député PCF)
Bob Siné (Siné Hebdo)
Annie
Thébaud-Mony (sociologue Inserm)
Alain Vidalies (député PS)