La grève du 13 janvier a été une réussite incontestable, avec deux tiers d’enseignant·es grévistes dans le second degré et près de trois quarts dans le premier degré. Les cortèges ont été massifs et dynamiques. Plus de 150 écoles ont été fermées dans le Rhône, et c’est un cortège de plus de 3000 personnes qui a défilé dans les rues de Lyon. Le cortège de SUD éducation 69, derrière le camion de Solidaires, était d’ailleurs l’un des plus fournis.

L’ampleur de ce mouvement est aussi remarquable par l’unité syndicale inédite qu’il a affichée. Non seulement cet appel a rallié un spectre très large d’organisations syndicales, mais il a aussi rallié les personnels médico-sociaux, administratifs, agent·es des collectivités territoriales, du périscolaires et même des personnels de direction et du corps d’inspection. La principale fédérations de parent d’élèves : la FCPE soutient pleinement le mouvement et la seconde, généralement hostile, comprend la mobilisation et a même pu le soutenir localement.

Partout, les collègues ont échangé, se sont réunis et ont discuté des suites à donner à la journée de grève.

Pour SUD éducation 69, la fébrilité du gouvernement est manifeste. La réussite de la grève du 13 l’a obligé à revoir sa stratégie. Blanquer a plus ou moins été désavoué puisque c’est le premier ministre qui a reçu les organisations syndicales et il a dû faire de maigres annonces face à la colère.

Cela n’est plus à démontrer, l’unité paye, la lutte paye. Il faut amplifier le mouvement et intensifier la pression sur nos dirigeant.e.s.

Nous ne pouvons nous satisfaire de l’envoi éventuel de quelques masques et de la promesse d’embauche de collègues précaires pour répondre à une crise sans précédent, mais également à une casse organisée et systémique de l’école et de l’enseignement supérieur, à un mépris inégalé de notre ministre, à une répression syndicale accrue et banalisée, à une baisse continue du pouvoir d’achat des personnels et à une précarisation qui se généralise. C’est pourquoi SUD éducation a appelé à la grève le 20 tout en participant au maintien d’un cadre unitaire cohérent.

Il faut amplifier la mobilisation et se mettre massivement en grève le 27 pour défendre l’école et ses élèves, les services publics et leurs usagèr.es, nos salaires et notre dignité."