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Âge pivot :

un pas de côté mais pour mieux nous imposer le projet de réforme par point

Pas de Retrait Pas de Trêve

dimanche 12 janvier 2020, par Solidaires Rhône R.L.

L’âge pivot n’est que suspendu. C’est une manœuvre pour faire passer la réforme par point alors que la règle d’or de l’équilibre est toujours là. Quant à la concertation sur le financement, elle est cadenassée puisqu’il ne faudrait pas toucher au coût du travail c’est-à-dire veto sur les hausses de salaire ou la hausse des cotisations patronales.

Toutes les (petites) concessions n’ont été obtenues que par la lutte exemplaire entamée le 5 décembre. Solidaires appelle plus que jamais à poursuivre la mobilisation jusqu’au retrait de la réforme qui n’a pour but que de réduire les retraites, allonger la durée du travail et pousser certain.es vers les assurances privées et la capitalisation.

Communiqué de Solidaires et de l’intersyndicale nationale


Communiqué du 11 janvier de l’Union Syndicale Solidaires

Le courrier d’Edouard Philippe… un pas de côté mais pour mieux nous imposer son projet

Après des semaines de pas de deux avec la CFDT autour de la question de l’âge pivot, le gouvernement retire les 64 ans de son projet immédiat. C’est le signe de son malaise, des divisions gouvernementales, de la force de notre mouvement qui met à mal ses objectifs.

Mais c’est d’abord une manœuvre

On est en plein faux semblant :
- L’âge de 64 ans est enlevé pour le moment, il reste pourtant une référence et l’âge d’équilibre est maintenu dans le projet de loi et avec lui la volonté de faire travailler plus longtemps.
- Une conférence aura lieu mais le contenu est d’ors et déjà verrouillé : il y aura un âge d’équilibre et il n’y aura pas d’augmentation des cotisations.

Le gouvernement fait mine de donner la main aux « partenaires sociaux » jusqu’en avril mais il la garde en dernière analyse dans le cadre inchangé du projet de retraites à points. Et il prévoit d’agir par ordonnances. On se souvient de la méthode utilisée lors de la négociation de l’assurance chômage où le gouvernement a pris la décision au final contre l’ensemble des syndicats, avec comme conséquence, la baisse de l’indemnisation et l’augmentation du contrôle des chômeurs et chômeuses.

La règle d’or de l’équilibre est toujours là

Tout cela parce que la règle d’or de l’équilibre est maintenu et constitue la contrainte majeure : 14% maximum de dépenses de retraite dans le PIB quel que soit le nombre de retraité-es.
On est donc toujours dans le même cadre : une menace contre le temps de travail et une menace sur le montant des pensions.

Les centaines de milliers de grévistes et de manifestant-es depuis le 5 décembre ne se laisseront pas abuser. Les journées des 14, 15 et 16 janvier proposées par l’intersyndicale seront l’occasion de le montrer et de renforcer encore la grève reconductible et les manifestations pour le retrait.


Communiqué de l’intersyndicale nationale du 11 janvier

Jusqu’à la victoire

Samedi 11 janvier 2020

Les 9, 10 et 11 janvier les mobilisations auront été d’une grande force. Ce samedi 11 janvier elles ont pris de l’ampleur avec un caractère interprofessionnel et transgénérationnel marqué. Ces journées marquent une étape importante dans la mobilisation par la grève lancée depuis le 5 décembre.

Cela montre la détermination et le refus de ce projet absurde de régime unique de retraites par points par une majorité de la population, malgré toutes les tentatives et manipulations du gouvernement.

Suite aux annonces d’aujourd’hui, non seulement l’âge pivot n’est pas retiré mais en plus le Premier ministre confirme sa détermination à reculer l’âge de départ à la retraite en refusant toute augmentation de cotisation sociale.

Les organisations syndicales CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL exigent le maintien du système de retraite existant par répartition solidaire et intergénérationnelle et par annuité. Elles portent en commun des propositions pour améliorer les droits de toutes et de tous.

Pour ce faire, il faut augmenter les financements assis sur les cotisations sociales et les richesses produites par le travail.

Contrairement aux affirmations du gouvernement, les femmes ne sont pas gagnantes !

Concernant les carrières heurtées, ce projet qui prendra en compte toute la carrière, aura pour conséquence d’augmenter les écarts de pension déjà grands entre les femmes et les hommes.

C’est pourquoi nos organisations appellent à continuer et amplifier encore la mobilisation par la grève et les manifestations dès la semaine prochaine pour obtenir le retrait de ce projet et l’ouverture de véritables négociations sur l’emploi, les salaires, la fin de la précarité notamment étudiante, les cotisations et l’amélioration du droit à la retraite dans le cadre du système et des régimes existants.

Les organisations syndicales CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, MNL, UNEF et UNL appellent l’ensemble du monde du travail et la jeunesse à poursuivre et renforcer la grève y compris reconductible là où les salarié-es le décident.

Elles appellent à organiser des actions de grève, de convergences interprofessionnelles sur tout le territoire, en rejoignant massivement par la grève le mouvement le 14 janvier.

Elles appellent à poursuivre les actions et la mobilisation le 15 et à faire du 16 une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle massive de grèves et de manifestations.

Elles décident de se revoir en intersyndicale dès le mercredi 15 janvier 2020 au soir.





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