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l’Union syndicale Solidaires

lundi 20 mars 2006


L’implantation de Solidaires

L’Union syndicale Solidaires (union syndicale interprofessionnelle)
regroupe aujourd’hui
37 fédérations ou syndicats nationaux. Elle compte en-
viron 90.000 adhérents. Elle est présente dans 70 dé-
partements à travers des structures interprofessionnel-
les locales. Les syndicats membres, dont les SUD cons-
tituent aujourd’hui la très grande majorité, appartien-
nent à des secteurs professionnels très divers, relevant
aussi bien du public que du privé : aérien, banques et
finances, culture, éducation, énergie, industrie, métal-
lurgie, Poste et télécommunications, rail, recherche,
santé, etc.
Elle présente des listes aux élections prud’homales :lors
du scrutin de déc. 2002, les listes Solidaires ont obtenu
globalement 1,51 %. Ces élections se déroulant par sec-
teur d’activité (industrie, commerce, agriculture, enca-
drement, activités diverses...), notre Union n’a pas été
en mesure de présenter des listes dans tous les sec-
teurs d’activité. Là où elle était présente, ses listes ont
obtenu en moyenne 5,73 % et 51 conseillers prud’ho-
maux (sur les 7.500 qui composent le collège salariés).

Solidaires Rhône a obtenu pour sa part un élu prud’ho-
mal dans la section commerce (il tient sa permanence
au Gazomètre, local de Sud Education, 10 rue du Gazomètre, 69003 Lyon),
ainsi que cinq conseillers des salariés.

Solidaires revendique par ailleurs 250.000 voix
aux élections professionnelles.

Certaines des organisations membres Solidai-
res sont des fédérations de syndicats locaux (comme
SUD PTT, SUD Rail ou encore SUD Éducation), d’autres
sont des syndicats nationaux (comme le SNUI ou SUD
Michelin).

La forme “ syndicat national ” peut être liée à une volonté
d’adopter le schéma organisationnel de l’administration
qui constitue le champ de syndicalisation (c’est le cas pour
le SNUI). Elle peut aussi être adoptée par des organisa-
tions dont le niveau d’implantation est jugé insuffisant
pour donner consistance à une pratique fédéraliste.
C’est le degré d’autonomie accordé aux structures loca-
les qui distingue la forme “ fédération ” du “ syndicat na-
tional ”. Le fédéralisme est un principe d’association libre
de syndicats qui s’unissent pour agir en commun à tous
les niveaux d’intervention, dans le respect de l’autonomie
politique de chacun. Il s’oppose à une conception qui don-
nerait à l’échelon national un pouvoir hiérarchique sur les
syndicats. La Fédération unit donc des syndicats dispo-
sant d’une autonomie politique et d’une personnalité juri-
dique. Dans un syndicat national, la structure de base est
la section syndicale, qui ne dispose ni de la personnalité
juridique, ni de l’autonomie politique.

Du “ Groupe des Dix ” à l’Union syndicale Solidaires

À l’origine de cette union syndicale, le “ Groupe des
Dix ”, un regroupement informel de dix syndicats auto-
nomes, non confédérés, effectué en 1981. En décem-
bre 1981, un militant de la FGSOA (Fédération Géné-
rale des Salariés des Organismes Agricoles) invite les
syndicats autonomes du secteur public à se rapprocher
pour “ faciliter le progrès social et la satisfaction des
revendications des salariés du secteur public comme
en 1936 ”, pour construire l’unité syndicale sans créer
une nouvelle confédération. Dix syndicats répondent
présents à cet appel. Durant ses dix premières années
d’existence, le G10 est un pôle informel de rencontres,
d’échanges et de débats, assez peu actif.

Seules deux des organisations fondatrices sont encore
aujourd’hui membres de l’Union Solidaires : le SNUI
(Syndicat National Unifié des Impôts) et le SNJ (Syndi-
cat National des Journalistes). Les autres se retrou-
vent aujourd’hui pour la plupart au sein de l’UNSA. De-
puis sa création, le G10 s’est profondément modifié,
notamment du fait de l’arrivée des SUD à partir de 1989.
C’est SUD PTT qui rejoint d’abord le G10 en qualité d’ob-
servateur, dès sa création en 1989. Il devient officielle-
ment adhérent en octobre 1992 et invitera par la suite
les syndicats SUD qui se créent à faire le même choix.
Ces modifications portent tant sur sa composition (ex-
tension), que sur sa structuration et sur ses positionne-
ments (radicalisation). L’Union syndicale G10-Solidai-
res a tenu son congrès constitutif en janvier 1998. Il est
à préciser qu’elle est rebaptisée Solidaires depuis son
dernier congrès (2005).

Aujourd’hui, de plus en plus de petites structures SUD
émergent : on retiendra le cas typique de SUD Ikéa,
cas unique sur un magasin dans le Rhône.

Union syndicale ou confédération ?

Le choix de constituer une union syndicale plutôt qu’une
confédération répond pour une part à une volonté de
rupture par rapport au mode de fonctionnement des
confédérations.
Le fonctionnement confédéral n’est pas par définition
un mode de fonctionnement centralisé et hiérarchisé.
Toutefois, tel qu’il est pratiqué, il s’y résume bien sou-
vent. Les organes confédéraux ont tendance à prendre
le pas sur les fédérations et à exercer un contrôle poli-
tique sur l’ensemble de l’organisation. Par ailleurs, les
confédérations fonctionnent aujourd’hui sur la base du
principe d’une représentation proportionnelle des struc-
tures membres, accordant beaucoup de pouvoir aux
grosses structures au détriment des petites. Ce sont
les dérives que cherche à éviter l’Union syndicale
Solidaires.

L’autonomie des syndicats membres de l’Union syndicale

La structuration et le mode de fonctionnement de
Solidaires sont fondés sur le principe de pleine autono-
mie des organisations qui la composent. Chacune reste
maîtresse de son intervention syndicale sur son champ
professionnel.

L’Union est animée par un conseil national dont les mem-
bres sont désignés par les organisations syndicales
adhérentes. De droit, celles-ci sont toutes représen-
tées au sein de cette instance qui se réunit mensuelle-
ment. Elles sont seules responsables de leur déléga-
tion. Chacune, quel que soit le nombre de ses adhé-
rents, ne dispose que d’une seule voix au sein du con-
seil (suffrage unitaire) et dispose d’un droit de veto
motivé. Les décisions se prennent au consensus. À
défaut, si aucun syndicat n’utilise son droit de veto, la
majorité des deux tiers des syndicats membres pré-
sents est suffisante. Depuis 2005 les structures locales sont également
représentées au conseil national (voir plus bas).
Le conseil national désigne parmi ses membres un bu-
reau d’au moins sept personnes chargé de mettre en
application les décisions. La même organisation ne peut
y détenir plus de deux postes.

Des structures locales

Des groupes Solidaires se sont constitués au niveau
local (région, département ou ville). Deux fois par an,
une assemblée générale réunit les représentants de ces
différents groupes. L’implantation locale de l’Union So-
lidaires est en cours et devrait rapidement engager des
transformations de son mode de fonctionnement, afin
d’accorder plus de pouvoir aux groupes locaux (voir plus haut).

Solidaires dans le Rhône

Le 15 mars 2001, Solidaires Rhône est né officiellement
avec la tenue d’une assemblée constitutive et l’adop-
tion de statuts. Le groupe comptait alors 18 structures
membres. Elles sont aujourd’hui 32.

Solidaires Rhône est animé par un bureau composé de
représentants du SNUI, de SUD Santé-Sociaux (ex-
CRC), SUD PTT, SUD Commerce et Services, SUD Tra-
vail, SUD Rail et SUD Éducation. Cette instance se réu-
nit tous les 15 jours et pour préparer les conseils nationaux.
Une fois par trimestre, un conseil dé-
partemental est convoqué, composé de représentants
de chaque syndicat membre.

Solidaires Rhône ne dispose pas pour l’instant de lo-
caux propres et est hébergé par SUD Santé-Sociaux (2
rue Chavanne, 69001 Lyon) et par Sud Education
(10 rue du gazomètre, 69003 Lyon)

Quel syndicalisme ?

“ Totalement décidés à inverser le rapport de forces social
en faveur des travailleurs, salariés, précaires, chômeurs,
exclus, retraités, [les syndicats membres de l’Union G10-
Solidaires] se sont engagés vers la constitution d’un pôle
syndical et social alternatif. [...] Il s’agit de construire un
nouveau fédéralisme afin que les adhérents et les sala-
riés restent maîtres de leurs revendications et de leurs
actions. ” (extrait du communiqué de presse diffusé à l’oc-
casion de la constitution officielle de l’Union syndicale, jan-
vier 1998).

Solidaires entend mettre en œuvre un syndica-
lisme de lutte pour la construction de rapports de force
et pour contrer les politiques libérales, un syndicalisme
engagé dans la “ double besogne ” définie par la Charte
d’Amiens (1906), à savoir la défense quotidienne des
intérêts des salariés et la transformation sociale.
Notre Union syndicale essaie de développer une stra-
tégie et une pratique, au niveau professionnel comme
au niveau interprofessionnel, permettant aux salariés
de mieux faire le lien entre ce qu’ils vivent sur leurs
lieux de travail et une mondialisation libérale et finan-
cière en marche d’un bout à l’autre de la planète.
Les organisations membres du G10 (qui en compte alors
dix-sept) sont parties prenantes du mouvement social
de l’hiver 1995. La défense des services publics et de
la protection sociale sont des revendications “ naturel-
lement ” portées par ces syndicats.

Notre Union syndicale se trouve engagée dans un tra-
vail, en réseau, avec les associations et mouvements
citoyens impliqués dans le combat contre l’idéologie
libérale et ses produits. Solidaires figure parmi
les membres fondateurs d’ATTAC ; en 1993 elle participe
activement au lancement d’AC ! (Agir ensemble contre
le Chômage) ; elle participe aussi à la Coordination de la
marche mondiale des femmes ; elle est engagée dans le
réseau des Marches européennes contre le chômage,
la précarité et les exclusions et s’investit dans les ini-
tiatives telles que les Forums sociaux.





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