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Le fond du problème des retraites : pourquoi les actionnaires veulent changer le système de retraites ?

samedi 19 juin 2010

Le fond du problème des retraites : pourquoi les actionnaires veulent changer le système de retraites ?

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Dans son livre "L’enjeu des retraites", Bernard FRIOT, professeurd’économie et sociologie évoque l’oublie toujours, quand on raisonne surl’avenir des retraites, que le PIB progresse d’environ 1,6 % par an, envolume, et donc qu’il double, à monnaie constante, en 40 ans.C’est pourquoi nous avons pu multiplier par 4,5 les dépenses de pensiondepuis 1960 Pourquoi une information aussi déterminante est-elle censurée ? Parce que tout simplement un petit calcul facile, montrerait que ceux quinous gouvernent, nous prennent pour des simples d’esprit.- En effet : si aujourd’hui 10 actifs produisent un gâteau de 100 etqu’ils ont à charge 4 retraités.C’est 14 personnes qui se partagent un gâteau de 100. Ainsi la part dechaque personne est de (100 : 14) soit 7,14. - Si dans quarante ans, 10 actifs produisent un gâteau de 200 et qu’ilsont à charge 8 retraités.Ce seront 18 personnes qui se partageront un gâteau de 200. Ainsi la partde chaque personne sera de (200 : 18) soit 11,1. C’est limpide ! Il sera donc possible de financer des retraites au mêmeniveau qu’avant leurs réformes à remonter le temps.De plus, la part de gâteau restante pour l’investissement et l’élévationdu niveau de vie sera bien plus importante en 2040 (en monnaie constante). Alors, où est donc le problème ? Pourquoi cet acharnement à détruire un système qui fonctionne bien ?Parce que le système social français, mis en place par le Conseil nationalde la résistance (CNR) en 1945, met en rage les hommes d’affaires et lesfinanciers pour des raisons évidentes.Par exemple, il leur est impossible de réaliser des plus values « boursières » sur 40% de notre part salariale (les fameuses cotisationssociales patronales)qui payent notre retraite et notre santé, en toute dignité etresponsabilité.N’oublions pas que ces cotisations sociales représentent notre salairedifféré qui est le fruit de notre travail.Il ne s’agit ni d’assistanat ni de charité patronale comme le laisseentendre une mauvaise propagande. Et c’est bien là que se situe tout l’enjeu de leurs réformes : les classesdirigeantes rêvent de faire main basse ce qu’on peut appeler un "salairecontinué". Pour s’emparer de cette du montant des "salaires différés" de tous lessalariés, leur stratégie consiste à réduire nos droits pour nouscontraindre, de plus en plus, à financer notre santé et notre retraite pardes assurances privées.Ils ont d’ailleurs déjà commencé : les réductions de cotisationspatronales se multiplient depuis 2002 et atteignent déjà près de 30milliards chaque année.- Combien de ces 30 milliards sont allés aux investissements productifs ?- Combien d’emplois créés ?- Quelle efficacité au regard des sommes englouties ?- Quelle évaluation ?De plus, le fait que notre système fonctionne bien sans aller faire untour sur les tapis verts des casinos boursiers met en évidence l’inutilitéet le rôle prédateur des acteurs de la sphère financière. De plus, avec un tel système que deviendrai les retraites en casd’inflation importante comme en Argentine par exemple. En conclusion, pour s’emparer de cette « galette » représenté par "lesalaire continué", la stratégie des actionnaires et de leurs exécutantsconsiste à réduire les droits à la retraite pour contraindre les salariés àfinancer leur retraite via des assurances privées et ainsi alimenter laspéculation boursièreavec ses risques de perte locale ou généralisée sans évoquer l’inflationque doivent conjurer les banques centrales




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