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Joyeux noël Malika !

En Direct des prud’hommes de Lyon / Les Défenseurs Solidaires. Jugement du 25 novembre 2016 / section activité diverses

mardi 7 mars 2017, par SUD éducation


Le 28 avril 2014 Malika (prénom d’emprunt) est engagée par M. et Mme B. Chirurgiens pour garder leurs deux enfants.

Ce contrat prévoyait dans un premier temps la garde à temps plein des deux enfants de M. et Mme B, puis à partir du 1er septembre 2014 une garde partagée des deux enfants de la famille B et de deux autres enfants de M. et Mme C.

Au 1er septembre 2014, M. et Mme B annulèrent la garde partagé sans aucune explication.
Malika demandera pourquoi à la deuxième famille, ceux-ci répondront « Nous pensons que c’est plus logique que vos employeurs vous fassent un courrier expliquant que cette clause n’a pas été activée » (pièce n°2)

Bien plus tard Malika comprendra (à ses dépens) que ses employeurs ont choisi une autre famille pour la garde partagée, la famille D (celle-ci habitant dans la même allée).

Dès novembre 2014, le couple de chirurgien mettra sous pression Malika lui expliquant que la nouvelle famille qu’ils ont choisi pour la garde alternée ne veut pas d’elle comme « nounou ».sans même avoir eu un seul entretien avec Malika que cette famille croisait pourtant régulièrement dans l’escalier.

Pour quelles mystérieuses raisons cette famille refuse t’elle Malika ? La couleur de ses cheveux ? Son Prénom ? ses origines ?

Le 18 novembre 2014 M. B. va jusqu’ a remettre une lettre de recommandation à Malika lui recommandant vivement de chercher du travail ailleurs

Le 19 novembre 2014, la famille fait paraître une annonce de recherche de « nounou »

Le 28 novembre 2014, Malika épuisé par ses pressions mises pour son départ ira voir son médecin qui l’arrêtera jusqu’ au 12 décembre 2014.

Le dimanche 14 décembre 2014 à 19h11 M.B envoyait un SMS « Bonsoir avez-vous pu vous renseigner pour votre fin de contrat : laquelle préférez vous ? ». Malika répondait « Je ne comprends pas quel fin de contrat ? ». M.B insistait « On en discutera demain mais soit rupture conventionnelle, soit licenciement.

Malika devait répondre « Je ne comprends toujours pas vos sms. Je n’ai jamais exprimé le fait que je voulais mettre fin à mon contrat de travail » (pièce n°7)

Le 15 décembre 2014 M. et Mme B remettent une lettre manuscrite en mains propre « Comme vous le savez nous envisageons une mesure de licenciement à votre égard, cette lettre et donc la convocation à un entretien préalable à ce licenciement, le vendredi 26 décembre à 9H à notre domicile »

Le 26 décembre 2014 M. et Mme B annoncèrent à Malika son licenciement pour « suppression de poste » et refus de la famille D de la garder .

Joyeux noël !

Le 9 mars 2015 Malika aidé par un défenseur syndical de SUD saisi le conseil de prud’hommes de Lyon.

Le 29 mai 2015 au bureau de conciliation la famille B propose 200 euros à Malika en lui expliquant avec un mépris de classe que ça lui fera de belle vacance.

Malika refuse et poursuit la procédure aux prud’hommes.

Le 25 novembre 2016 Le conseil de prud’hommes de Lyon condamne le couple de chirurgien à verser 3 200 euros à Malika à titre de dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, exécution déloyale du contrat de travail et absence de visite médicale d’embauche.





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