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Le gouvernement inverse la hiérarchie des responsabilités

Communiqué Solidaires

jeudi 16 juin 2016, par Solidaires Rhône R.L.

23 juin : Départ à 13h00 de la La Manufacture des Tabacs pour rejoindre la place Lyautey

Communiqué de Solidaire & communiqué de l’interfédérale nationale


La manifestation du 14 juin a été un succès vécu par tous ceux et celles qui y ont participé.

Massivement, les salarié-es particulièrement mobilisés dans le privé ont fait le déplacement et ont participé ensemble à cette démonstration de force et de détermination.

Du coup, le gouvernement qui joue " droit dans ses bottes " comme Juppé en 1995 s’attaque aux manifestant-es et aux organisations syndicales, les accuse d’organiser la violence et les somme de renoncer aux manifestations et de renoncer tout court à leur combat. Cette exigence de renoncement fait suite aux pressions qu’il a déjà faites sur les grèves, les actions, les manifestations pour d’autres motifs : inondations, euro... Ce que Valls, Cazeneuve et Hollande mettent en cause, c’est le droit des organisations syndicales et des salarié-es d’agir avec les moyens qui sont les leurs.

La manifestation du 14 a été perturbée par des événements multiples : arrivée de certains cars sur le périphérique, fouilles et annulations de cars en dernière minute, retards pour les manifestant-es, impossibilité pour la manifestation de rejoindre le lieu prévu pour la dispersion, cortège coupé, manifestant-es nassé-es. Plus grave, des violences policières se sont répétées comme lors des précédentes manifestations parisiennes en particulier et ce depuis le début du mouvement. Le
gouvernement instaure ainsi un climat délétère, il est responsable de la dégradation du climat social et de l’exaspération par son refus d’entendre et par son attitude répressive. Cette politique répressive s’est déjà exercée lors des manifestations de la COP21, sous couvert de l’état d’urgence.

Manifester est un droit

L’union syndicale Solidaires est attachée au droit de manifester et au fait que les manifestations puissent accueillir massivement tout ceux et toutes celles qui partagent les objectifs de la lutte, le retrait du projet de loi travail.

Le caractère massif et multiforme de notre mouvement est sa force depuis le début.

Son soutien par la majorité de la population, salarié-es, chômeurs-euses, jeunes, retraité-es, nous donne raison contre tous les 49.3.

Pour ces raisons, les actes qui contribuent à dissuader de participer aux manifestations, ou à leur discrédit auprès du public ne font que repousser la possibilité d’une victoire. On ne peut que s’interroger sur le sens de s’attaquer à une vitrine de l’hôpital Necker qui a immédiatement fait le tour de la presse.

Il est clair que nous ne partageons pas ces objectifs. Ceux et celles qui les portent ne partagent pas les nôtres. Cela n’a rien à voir avec des images qui ont moins circulé, manifestant-es à terre ensanglanté-es, violences gratuites et graves contre des personnes pacifiques. Nous refusons aussi l’amalgame qui ferait de toute personne qui défile en dehors du cortège syndical, organise un blocage, un passage
gratuit, une action d’occupation... un dangereux casseur, voir un terroriste en puissance. La force de notre mouvement, c’est sa diversité !

Nous continuerons à manifester.

Les 23 et 28 juin, avant le vote du sénat, l’intersyndicale appelle à deux nouvelles journées qui seront de nouvelles occasions pour manifester. Des grèves continuent et des actions sont organisées. La votation citoyenne doit encore s’organiser pour permettre l’expression massive de la population.

Depuis 3 mois, dans les entreprises et les services, dans la rue, la grève, l’action, la nuit, le jour, jusqu’à satisfaction : retrait du projet de loi travail.


Le gouvernement pratique le dialogue de sourd !

Communiqué CGT – FO – FSU – Solidaires – UNEF – FIDL – UNL

Massive, dynamique, combattive, revendicative, la manifestation nationale unitaire d’hier à Paris et en province est une grande réussite. Elle illustre la détermination sans faille des salarié-e-s, des privé-e-s d’emploi, des jeunes et des retraité-e-s à gagner le retrait du projet de loi Travail et à obtenir de nouveaux droits.

Les organisations dénoncent une nouvelle fois les violences qui ont émaillé les abords de la manifestation. Leur service d’ordre a joué son rôle en assurant le bon déroulement du cortège syndical.

Les organisations demandent au gouvernement de garantir les bonnes conditions d’exercice du droit de manifester. Il est de sa responsabilité d’assurer la sécurité et le maintien de l’ordre.

Le Premier ministre assimile les manifestants à ceux qu’il qualifie de casseurs et rejette sa propre responsabilité sur les organisations syndicales en leur imputant le climat social qui se détériore.

Il veut interdire les manifestations ! Comme si en muselant la contestation, il réglait le problème !

C’est inadmissible !

Le gouvernement refuse d’entendre ! Il cherche à détourner l’opinion publique du cœur du sujet posé par le projet de loi. Les organisations quant à elles restent centrées sur : l’inversion de la hiérarchie des normes, les accords de développement et de maintien de l’emploi, les conditions de licenciement, le référendum d’entreprise, la médecine du travail. Autant d’éléments dans le projet de loi qui en l’état sont défavorables aux salariés.

Comment peut-il continuer de mépriser ainsi l’expression de millions de salarié-e-s, de privé-e-s d’emplois, de jeunes et de retraité-e-s ?

Comment peut-il refuser le dialogue que demandent les organisations depuis des mois ?

Le Président de la République reste silencieux après le courrier des organisations syndicales du 20 mai. Restera-t-il de marbre devant les milliers de votations que lui remettront les organisations le 28 juin prochain ?

D’ores et déjà des dizaines de milliers de votation pour le retrait du projet de loi sont recueillies. Les organisations appellent les salarié-e-s, les privé-e-s d’emploi, les jeunes, et les retraité-e-s à voter massivement.

Depuis trois mois se multiplient les pétitions, manifestations, grèves, occupations de lieu de travail... le rejet du projet de loi est bien réel et il demeure profondément ancré y compris dans l’opinion publique.

Les organisations appellent à poursuivre les actions revendicatives sous les formes décidées localement et à participer massivement aux journées de mobilisation nationales les 23 et 28 Juin prochains :

• Le 23 juin, pendant l’examen au Sénat (grèves, interpellations des parlementaires, rassemblements, manifestations, conférences de presse …) ;

• le 28 juin prochain, date prévue du vote du Sénat, pour remettre la votation citoyenne auprès des préfectures et à la Présidence de la République pour la région parisienne et en organisant des grèves et des manifestations.

Elles se retrouveront le 24 juin prochain.





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