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Appel des Unions départementales du rhône

vendredi 23 janvier 2009, par Solidaires rhone dp


La CGT se félicite que toutes les organisations syndicales que

APPEL DES UD CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA du Rhône

29 JANVIER 2009 : JOURNEE DE MOBILISATION NATIONALE INTERPROFESSIONNELLE


Le 15 décembre, les huit organisations syndicales : CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA… ont arrêté la date du 29 janvier pour une journée de mobilisation nationale interprofessionnelle des salariés du privé et du public, des demandeurs d’emploi et des retraités.


La déclaration commune du 05 janvier 2009, son contenu, l’ampleur des questions qu’elle traite sont un élément important dans cette préparation.

C’est la première fois que le syndicalisme français, toutes organisations confondues, est capable de produire un ensemble de propositions revendicatives qui vont de l’emploi au pouvoir d’achat, jusqu’à l’exigence de réglementation financière internationale.

A une crise d’ampleur exceptionnelle, il y a donc la possibilité de répondre par une mobilisation syndicale exceptionnelle dans son ampleur et dans son contenu.


Aussi, les organisations syndicales du Rhône appellent les salariés du privé et du public, les demandeurs d’emploi, les retraités, les lycéens et étudiants à se mobiliser par la grève et la manifestation :


Jeudi 29 janvier à 10h30

de la Manufacture des Tabacs à Bellecour


Lors de leur réunion du 05 janvier, les organisations du Rhône ont convenu :

De rester en contact jusqu’au 29 janvier de façon à pouvoir réagir à tout ce qui peut concerner la mobilisation et aussi aux réactions éventuelles des pouvoirs publics et des organisations patronales.

De ne pas laisser les différences de position des confédérations dans les négociations en cours interférer sur la dynamique du 29 janvier.

D’impulser le maximum d’appels unitaires à la mobilisation dans les entreprises, branches ou secteurs.

De se revoir le 04 février à 14h pour porter appréciation sur le 29 janvier et les suites à lui donner.

La déclaration, ci après, en elle-même est une base pour une dynamique d’action et de proposition importante. 



Propositions et revendications des organisations syndicales

CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA

- Déclaration commune -


La crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement une grande partie des salariés dans leurs emplois et leurs revenus. Alors qu’ils n’en sont en rien responsables, les salariés, demandeurs d’emploi et retraités, sont les premières victimes de cette crise. Elle menace l’avenir des jeunes, met à mal la cohésion sociale et les solidarités ; elle accroît les inégalités et les risques de précarité.

Les seules lois du marché ne peuvent régler tous les problèmes.

Face à cette situation et considérant qu’il est de leur responsabilité d’agir en commun, en particulier lors de la journée du 29 janvier, pour obtenir des mesures favorables aux salariés, les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA ont décidé d’interpeller les entreprises, le patronat et l’Etat.

Surmonter la crise implique des mesures urgentes en faveur de l’emploi, des rémunérations et des politiques publiques intégrées dans une politique de relance économique.


1 – Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique

De nombreuses entreprises mettent la pression sur les sous-traitants et fournisseurs faisant supporter à leurs salariés blocages de rémunérations et pertes d’emplois. Par ailleurs, des salariés sont contraints à des durées du travail élevées, tandis que les salariés temporaires, en intérim ou en CDD, sont les premiers à faire les frais des baisses d’activité. Des entreprises utilisent la crise pour opérer des restructurations tout en maintenant la rémunération de leurs actionnaires.

C’est intolérable et inadmissible.

Les entreprises confrontées aux baisses d’activité utilisent des mesures de sauvegarde d’emplois comme le chômage partiel, les jours de RTT ou de congés… Toutes ces mesures doivent être négociées dans l’objectif de préserver l’emploi et les salaires. Les aides publiques doivent aussi y être conditionnées. Les entreprises doivent améliorer l’indemnisation du chômage partiel et tous les salariés doivent pouvoir en bénéficier. Ces périodes de baisse d’activité doivent être utilisées pour développer la formation professionnelle et renforcer les compétences des salariés.

Dans toutes les entreprises, quelle que soit leur situation, c’est notamment en investissant dans la formation et le travail qualifiant et en réduisant la précarité que la performance sera assurée.

Dans la fonction et les entreprises publiques, il est indispensable de répondre aux besoins de notre société et de la population et de leur attribuer les moyens nécessaires. Dès 2009, le gouvernement doit renoncer aux 30.000 suppressions de postes. Il faut abandonner une politique aveugle de suppression d’emplois et penser autrement l’évolution des services publics dont la qualité et l’emploi constituent une question centrale.

La situation des salariés précaires du public appelle des mesures de justice sociale.


2 – Politiques salariales : améliorer le pouvoir d’achat, réduire les inégalités

Les exigences des actionnaires ont conduit, dans beaucoup d’entreprises, à l’accroissement des inégalités. Elles se sont aussi traduites par une redistribution des richesses privilégiant le versement de dividendes au détriment des salaires et de l’investissement.

Dans les branches, les entreprises, les fonctions publiques, les négociations salariales doivent assurer au moins un maintien du pouvoir d’achat et une réduction des inégalités.

Les allégements de cotisations sociales doivent être conditionnés à la conclusion d’accords salariaux


3- Orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat.

Il est de la responsabilité de l’Etat et de l’Union Européenne de décider de politiques d’interventions publiques coordonnée favorisant une relance économique. Celles-ci doivent viser à la fois :

  • Une relance par la consommation en améliorant le pouvoir d’achat, en priorité des revenus les plus modestes parmi lesquels de nombreux salariés, demandeurs d’emploi, retraités et bénéficiaires de minima sociaux.

  • Une politique de développement de logement social à la hauteur de l’urgence, un encadrement des loyers et un accès au crédit dans des conditions excluant les taux usuraires.

  • Une protection sociale (santé, retraite…) dans un cadre collectif et solidaire

  • Des investissements ciblés, en particulier en matière d’infrastructures, d’équipements publics et de services publics, en favorisant la recherche, le développement, l’éducation et la formation.

  • Les investissements publics et privés doivent notamment être orientés en faveur d’une économie du développement durable mettant en œuvre les principes adoptés au Grenelle de l’Environnement.

  • Toute aide accordée à une entreprise doit être ciblée et faire l’objet de contreparties. Elle doit être conditionnée à des exigences sociales, en particulier en matière d’emploi. Elle doit faire l’objet d’une information et d’un avis préalable des élus représentant les salariés. Dans le cas spécifique du secteur bancaire, l’utilisation des aides publiques doit donner lieu à un contrôle direct par l’Etat.


4 – Préserver et améliorer les garanties collectives

Les conditions de vie et de travail pour les salariés des secteurs privé et public, passent par l’amélioration du cadre collectif. C’est pourquoi il faut :

 abroger les dispositifs légaux qui ont conduit à remettre en cause la réduction du temps de travail
 retirer la proposition de loi sur le travail du dimanche.
 respecter le dialogue social sur tous les projets et propositions de loi qui touchent à la réglementation du travail.
 face à la révision générale des politiques publiques (RGPP), mettre en oeuvre des réformes porteuses de progrès social


5 – Réglementer la sphère financière internationale

Cette réglementation doit mettre un terme à la spéculation, aux paradis fiscaux, à l’opacité du système financier international et encadrer les mouvements de capitaux. L’Union européenne doit être au premier plan pour l’exiger.

Il faut aussi imposer le respect des droits fondamentaux et sociaux et des normes internationales de l’OIT dans tous les échanges internationaux. L’aide publique au développement doit être maintenue et améliorer. C’est ce que demande le mouvement syndical international

Le 5 janvier 2009

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