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mardi 4 décembre : Solidaires appelle à rejoindre les étudiant-e-s

Appel à la grève, en particulier dans l’éducation. AG après la manif

lundi 3 décembre 2007

L’appel des étudiant-e-s :

Face à la dégradation sociale et à l’offensive de Sarkozy-Fillon : riposte globale !


- Depuis l’élection de Sarkozy, les coups pleuvent sur les plus modestes, alors que de nouveaux cadeaux sont accordés aux vrais privilégiés, déjà bien trop avantagés par les politiques précédentes. Nous n’avions rien à attendre de l’arrivée au pouvoir du candidat du « travailler plus pour gagner plus ». Et les attaques en rafale de ces premiers mois de règne le prouvent.

Tout le monde en prend plein la tête : remise en cause du droit de grève, politique raciste à l’égard des étrangers, casse des services publics, du système de solidarité de santé, de l’éducation publique (11 000 enseignants non remplacés, disparition de la carte scolaire, privatisation de l’université), réforme des retraites, etc. Alors, que dans un même temps, les salaires restent bloqués et les prix augmentent, alors que les impôts des plus riches ne font que baisser (15 milliards d’exonération fiscale). Pour couronner le tout, et sans aucun scrupule, Nicolas Ier s’octroie unilatéralement une hausse de 200 % de son salaire alors que tout lui est déjà payé par nos impôts !

- C’est dans cette situation que le 18 octobre les cheminots ont donné un avertissement au gouvernement en se mettant en grève massivement (la plus grosse depuis 1953 avec 80 % de grévistes) contre la casse de leurs « régimes spéciaux » de retraites. Le 14 novembre, une grève forte et courageuse démarrait malgré le désistement rapide de la CFDT. Poussées par la base, les directions syndicales ont été obligées de suivre le mouvement. Mais de peur que cette « grogne » ne converge avec celle des étudiants qui défendent un véritable enseignement supérieur public, avec celle de la fonction publique en grève le 20 novembre, puis avec tous les travailleurs, les directions nationales syndicales n’ont pas pris leurs responsabilités, ont suspendu la grève pour rester des « interlocuteurs crédibles ». Pour autant, rien n’est joué !

- Les grèves de 1995, le « Non » de 2005 au Traité constitutionnel européen, et le mouvement contre le CPE ont freiné en France ces attaques qui se sont imposées partout en Europe. Après la suspension de la grève des cheminots, le mouvement des universités est un second test pour le gouvernement. S’ils parviennent à briser cette résistance, ils seront en meilleure position pour privatiser tous les services publics, faire cotiser tout le monde 41, 42 ans, casser le droit du travail, etc. Ils engagent pour cela une bataille d’opinion visant à diviser et opposer, les « privilégiés » aux autres, « ceux qui se lèvent tôt » aux supposés fainéants, le secteur privé au secteur public, les étudiants « studieux » aux « agitateurs politiques ». En vérité, la division est entre d’un côté le gouvernement et la minorité de grands patrons qu’il défend, et de l’autre la grande majorité de la population, que cette politique pousse vers la misère.

- Nous avons le devoir de construire la riposte, de s’organiser, avec l’ensemble des salariés et de la jeunesse. Que nous soyons travailleureuses du public ou du privé, privées d’emploi, étudiantes, immigrés, jeunes, âgées, nous avons les mêmes contraintes dans notre vie quotidienne, les mêmes intérêts. Nous subissons le même recul social, la même précarisation, et les mêmes revendications nous unissent :

o Pour un vrai droit à l’éducation : abrogation de la loi Pécresse !

o Contre la vie chère et précaire : un emploi stable pour tous, des salaires indexés sur les prix !

o Le maintien des postes et des statuts dans la fonction publique : pour des vrais services publics !

o Contre la casse des retraites : 37,5 annuités de cotisation pour tous !

- Alors que le gouvernement veut imposer des réformes violemment antisociales contre le droit à la santé, les retraites de tous, les immigrées et en faveur de la précarité généralisée, les étudiants sont déterminés à faire converger leur lutte avec celles de l’ensemble des salariés, des lycéens, des classes populaires. Tous ensemble, avec toutes nos organisations, battons à nouveau le pavé !
Contre cette politique, manifestons tous ensemble !
Mardi 4 décembre, rendez-vous place Bellecour à 14h

* Assemblée Générale de Ville après la manifestation : rendez-vous 4 bis rue de l’université

Des étudiant-e-s mobilisé-e-s





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