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Sarkozy/Royal : éviter le pire.

mardi 24 avril 2007


Communiqué de l’Union Syndicale Solidaires

Second tour de la présidentielle

Le premier tour des élections présidentielles a d’abord été marqué par un
taux de participation exceptionnel. Cela confirme, après la forte
participation au référendum sur le Traité constitutionnel européen, que
nos concitoyens ne se désintéressent pas de la vie publique et veulent
peser sur les choix politiques.

Même si, contrairement à 2002, Jean-Marie Le Pen n’arrive pas au second
tour, son score reste encore trop important et montre que, dans une
situation de crise sociale pleine d’incertitudes angoissantes pour
l’avenir, une partie importante des Français reste tentée par des réponses
autoritaires et xénophobes. La reprise ouverte de certains de ses thèmes
par d’autres candidats, en particulier Nicolas Sarkosy, n’a pu que les
légitimer aux yeux des électeurs.

L’éclatement, dans cette campagne, de la gauche anti-libérale et des
écologistes ne leur a pas permis de peser réellement dans le débat
électoral, ni de faire un score leur permettant d’apparaître comme une
alternative crédible, même si la somme des voix des candidats s’en
réclamant n’est pas négligeable.

La campagne du second tour est maintenant lancée. Comme lors du premier
tour, l’Union syndicale Solidaires continuera à affirmer ses exigences en
matière d’emploi, de salaires, de protection sociale, de services publics
et à pointer la nécessité d’une refondation de l’union européenne pour
construire une Europe démocratique, garantissant des droits sociaux de
haut niveau à tous ses habitants et solidaire avec le reste du monde. Face
à la crise sociale actuelle, l’Union syndicale Solidaires lutte contre les
discriminations, contre la financiarisation de l’économie, se bat pour un
nouveau partage de la richesse produite et pour une société plus
solidaire. L’Union syndicale Solidaires combat fortement toute tentative
de limiter le droit de grève, les libertés syndicales et plus largement
les droits démocratiques.

Si l’Union syndicale Solidaires ne peut se satisfaire du programme de
Ségolène Royal, elle constate que celui de Nicolas Sarkosy est en totale
contradiction avec les revendications qu’elle porte.
S’il n’appartient pas à une organisation syndicale de donner des consignes
de vote, l’Union syndicale Solidaires demande aux salariés de se
déterminer en fonction de ces exigences. L’Union syndicale
Solidaires met en garde les candidats contre toute tentation de discours
xénophobe et sécuritaire pour essayer de récupérer les voix du Front
national et leur demande de faire en sorte que les valeurs
républicaines d’égalité, de solidarité et de justice sociale soient au
coeur de la campagne électorale.

D’ores et déjà, l’Union syndicale Solidaires appelle le 1er mai les
salariés à manifester dans toutes les villes et une grande journée
unitaire d’exigences revendicatives et de solidarité.

Le 23 avril 2007





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